Le comité de la vérité et de la réconciliation de la Fédération canadienne des associations de bibliothèques (FCAB-CFLA) a publié aujourd’hui un rapport décrivant une voie d’avenir pour le respect de la culture autochtone et l’amélioration de l’accès aux connaissances traditionnelles autochtones. Le rapport de 77 pages, qui est le produit de plusieurs mois de recherche et d’évaluation, fait dix recommandations pour améliorer les expériences et les possibilités des peuples autochtones et des chercheurs au Canada par la décolonisation des bibliothèques et des archives ainsi que leurs pratiques.

« Le comité de la vérité et de la réconciliation a été le premier comité établi par la FCAB-CFLA lorsque la fédération a été fondée », a déclaré Peter Bailey, président de a FCAB-CFLA. « La communauté des bibliothèques du Canada est fortement motivée à soutenir l’accès universel. Nous avons pour objectif d’offrir des services où il existe des possibilités pour tous, en respectant toutes les cultures et en faisant la promotion des produits culturels ».

Le présent rapport est une première pour la communauté des bibliothèques au Canada, et fait référence à un cadre de travail et une méthodologie fondés sur le cercle d’influences des Anishinaabe. Le cercle d’influences représente les quatre éléments de la nature, les quatre éléments de l’être humain, les quatre étapes de la vie, et les quatre saisons.

Camille Callison, représentante autochtone au conseil de la FCAB-CFLA, a été présidente du comité de la vérité et de la réconciliation.

« Une fois la mise en œuvre achevée, ces recommandations générales encourageront les bibliothèques, les archives, les établissements voués au patrimoine culturel et d’autres intervenants à rendre la documentation et les programmes accessibles à tous les Canadiens », a déclaré Callison. « Nous recommandons que les réseaux de bibliothèques abordent les tendances structurelles en intégrant les théories portant sur les connaissances autochtones à la méthode qu’utilisent les bibliothèques pour emmagasiner, organiser et partager les connaissances et l’information ».

Le rapport recommande également de créer une base de données en ligne pour les documents à caractère évolutif afin de mettre en évidence les pratiques exemplaires existantes concernant les services autochtones offerts dans les bibliothèques, les archives et les établissements voués au patrimoine culturel. D’autres recommandations comprennent le maintien d’une base de données des organismes autochtones déterminés à préserver le patrimoine culturel afin d’appuyer le développement d’une association autochtone de bibliothèques, d’archives et d’établissements voués au patrimoine culturel.

« Un autre objectif est de mettre en œuvre des protocoles de protection des connaissances autochtones et des ententes avec les groupes autochtones et locaux qui détiennent des parts dans les bibliothèques, les archives et les établissements voués au patrimoine culturel afin de respecter les concepts du droit d’auteur dans la culture autochtone en ce qui a trait à l’histoire ou le patrimoine autochtone », a déclaré Madame Callison. « Nous nous réjouissons de pouvoir diffuser le présent rapport parmi les intervenants du secteur des bibliothèques, des archives et du patrimoine culturel ».