Énoncé de position sur la destruction intentionnelle des bibliothèques
Association canadienne des bibliothèques (ACB) : approuvé le 16 septembre 2007. FCAB-CFLA: Adoptée le 26 août 2016Réaffirmant la position de la FCAB-CFLA selon laquelle une représentation efficace repose sur la compréhension du contexte social, culturel, politique et historique dans lequel les bibliothèques et les services de renseignements fonctionnent;
Consciente de la Déclaration des droits de la nation et de la Charte des droits et libertés;
La Fédération s’oppose vigoureusement à la destruction intentionnelle des bibliothèques, de leurs collections et de leur propriété, ainsi qu’à la perte d’accès à l’éducation, à la culture et à l’information découlant d’une telle destruction causée par les intentions hostiles de personnes ou de groupes.
De plus, l’Association, en appliquant la présente résolution, reconnaît la nécessité de respecter les règles internationales touchant à la criminalisation des violations grossières des droits de la personne et du droit international humanitaire, plus particulièrement lorsque ces violations visent la destruction intentionnelle du patrimoine culturel.
Contexte :
L’attaque à la bombe incendiaire de la bibliothèque de l’école primaire Talmud Torah à Montréal (Québec), le 5 avril 2004, a attiré notre attention sur la question de la destruction intentionnelle des bibliothèques ici au Canada. Les récentes nouvelles de la fermeture temporaire de la bibliothèque et des archives nationales d’Irak en décembre 2006 et de celles, plus récentes encore, concernant l’occupation de leur immeuble à des fins militaires, nous ont rappelé le statut véritablement précaire des bibliothèques sur la scène internationale. Il importe que la FCAB-CFLA adopte un énoncé sur la destruction intentionnelle des bibliothèques. Une résolution antérieure datant de 1971[1] existe au sein de l’American Library Association (ALA). De même, l’UNESCO a adopté en 2003 la Déclaration internationale concernant la destruction intentionnelle du patrimoine culturel qui s’y rapporte.
[1] [Traduction] Destruction de bibliothèques. L’ALA déplore la destruction des bibliothèques, de leurs collections et de leur propriété, ainsi que la perturbation du processus éducationnel découlant de ce geste, qu’il soit posé par des personnes ou par des groupes de personnes, ou qu’il soit posé au nom d’une dissidence honnête, du désir de contrôler ou de limiter la pensée ou les idées, ou de tout autre objectif. Adopté en janvier 1971, par le Conseil de l’ALA; en 1993 au colloque d’hiver, le Conseil a voté en faveur de la réinsertion de la politique dans le manuel de politique de l’ALA (rapport du Comité de surveillance des politiques à l’intention du Conseil, janvier 1993).